FAQ.
Connaissances de base de l'implant cochléaire
Nous remercions sincèrement la « Deutsche Cochler Implant Gesellschaft » et les rédacteurs
de la revue spécialisée « Die Schnecke » pour leur aimable autorisation d’utiliser leurs textes
et images, que nous avons adaptés par endroits au contexte luxembourgeois. Les textes
originaux et de plus amples informations peuvent être consultés sur le site
www.schnecke-online.de .
Schnecke
Die Fachzeitschrift der Deutschen Cochlea Implantat Gesellschaft e.V.
Hauptstraße 43
89250 Senden
Tel 07307 / 925 6642
Fax 07307 / 925 7475
schnecke-online.de
01.Qu'est-ce qu'un implant cochléaire ?
L'implant cochléaire (IC) est une prothèse de l'oreille interne implantée dans la cochlée qui permet azx personnes sourdes d’entendre. Les IC convertissent le son en impulsions électriques qui stimulent le nerf auditif dans l'oreille interne. Un CI est composé de deux parties :
• une partie externe, le processeur vocal, qui se porte comme une aide auditive derrière l’oreille et qui transmet les impulsions électriques via une antenne magnétique
• l'implant proprement dit, constitué de la bobine de réception insérée dans l'os du crâne près de l'oreille et des électrodes insérées dans la cochlée.
• une partie externe, le processeur vocal, qui se porte comme une aide auditive derrière l’oreille et qui transmet les impulsions électriques via une antenne magnétique
• l'implant proprement dit, constitué de la bobine de réception insérée dans l'os du crâne près de l'oreille et des électrodes insérées dans la cochlée.
02.Quelle est la différence entre un IC et une aide auditive ?
Les prothèses auditives amplifient le son, qui est transmis via le tympan à l'oreille interne et
à la cochlée. Elles peuvent être utiles en cas de déficience auditive, mais pas en cas de
surdité ou quasi-surdité. Un IC transforme le son en impulsions électriques envoyées au nerf auditif.
03.Pour qui, un implant cochléaire peut-il être utile?
Pour les enfants sourds ou fortement malentendants pour qui les aides auditives
traditionnelles ne sont que peu ou pas utiles - ou n'apportent plus rien. Aussi pour les
personnes adultes souffrant d'une maladie qui entraîne une perte auditive ou qui ont perdu leur audition par un accident. La condition préalable pour une implantation réussie est un nerf auditif fonctionnel. Que le nerf auditif soit intact ne peut être déterminé que dans une clinique oto-rhino-laryngologique (ORL).
04. Quand devrais-je avoir un implant cochléaire ?
Aussitôt que possible, dès que la surdité a été diagnostiquée de manière fiable et ne peut plus être guérie. Les enfants nés sourds devraient recevoir un IC dans les premières années de leur vie. La première implantation peut être faite à partir de l'âge de cinq mois. Dans les premières années de la vie, le centre encéphalique de l'audition et de la parole se développe dans le cerveau. Si l'enfant n'entend rien pendant cette phase de la vie, le centre auditif ne sera pas correctement développé. Ceci compte aussi pour les adultes : plus la période de surdité est courte, plus il sera facile d'apprendre à entendre et à comprendre à nouveau.
05.Que devraient savoir les parents ?
Sur un millier de nouveau-nés, un à trois bébés ont des problèmes d'audition dès la
naissance. Au Luxembourg, la capacité auditive des nouveau-nés est testée
systématiquement (dépistage auditif néonatal). Différentes méthodes peuvent être utilisées à cet effet (OAE ou BERA), qui ne durent que quelques minutes et qui sont totalement indolores et anodines. Les mesures sont très sensibles et peuvent détecter une perte d’audition existante avec une probabilité élevée. Cependant, il y a aussi des résultats "positivement faux", c'est-à-dire que l'examen indique une anomalie, bien que l'enfant soit en bonne santé. Par conséquent, tous les enfants avec un résultat de dépistage suspect devraient être suivis dans un centre d'audiologie-infantile spécialisé. On recommandé que les parents soient proches de leur enfant pendant l'examen.
06.Est-ce que l'affaire est terminée avec l’opération ?
Non. L'ouïe doit être appris. Chaque patient entend différemment. Le cerveau doit d’abord apprendre à comprendre les signaux électriques qu’il reçoit à travers l’IC et le nerf auditif. C'est comme une langue étrangère : si je ne connais pas le sens des mots, je n'entends que des sons sans comprendre. Pour cette raison, la première adaptation suit l’opération dans une clinique spécialisée : l’IC est ajusté de manière à ce que le patient perçoive le plus possible, identifie le mieux possible les bruits et ne les ressente pas de façon désagréable. Ce réglage doit être vérifié régulièrement et adapté au développement de l'audition du patient. En parallèle, un entrainement auditif intensif doit être fait. Au début, cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une rééducation intensive en milieu hospitalier ou ambulatoire. Après, les porteurs des implants dépendent d'un suivi individuel et permanent tout au long de leur vie et surtout de leur propre volonté d’apprentissage actif.
07. Où puis-je me faire opérer ou mon enfant ?
Les opérations d'IC ne sont pas effectuées au Luxembourg. Entretemps de nombreuses
cliniques dans nos pays voisins, en Allemagne, en France et en Belgique proposent des
chirurgies d'IC. L'expérience du chirurgien et la coopération avec des thérapeutes
expérimentés sont très importants dans ce domaine. A ce propos la compétence est
étroitement liée au nombre de chirurgies annuelles et à la spécialisation de la clinique.
L'insertion d'électrodes dans l'oreille interne n'est pas une opération de routine, car chaque cochlée est différente. Toutes les électrodes ne conviennent pas à toutes les oreilles.
Plus les chirurgiens et les cliniques ont pu accumuler de l'expérience, plus le succès de
l'opération peut être assuré. L'opération ne peut réussir que si le nerf auditif de l'oreille interne est intact. Pour être sûr, l'équipe chirurgicale devrait collaborer étroitement avec des spécialistes d'autres disciplines médicales. Les grands hôpitaux spécialisés du domaine ORL peuvent garantir une telle prise en charge professionnelle et interdisciplinaire. En plus, l'affaire n'est pas conclue avec l'opération. Le suivi professionnel est tout aussi important. Les consultants en matière d'audience et l'association LACI - Lëtzebuerger Associatioun vun de Cochlear Implantéierten se feront un plaisir de vous aider à trouver une clinique disposant d'un centre IC. Un aperçu actualisé des cliniques et des centres d'IC en Allemagne est disponible sur le site web de la «Deutschen Cochlea Implantat Gesellschaft » (DCIG)
(www.dcig.de).
08.Combien de temps dure l’opération ?
Habituellement entre deux et quatre heures.
09.Combien de temps dois-je rester à l’hôpital ?
Habituellement trois à quatre jours.
10.L'opération est-elle réalisée sous anesthésie générale ?
Oui.
11.Quel est le degré de risque d'une telle opération ?
L'implantation cochléaire ne présente pas plus de risques que toute autre intervention
chirurgicale à l'oreille moyenne sous anesthésie générale. Pour minimiser les risques, il est recommandé de vous confier à une équipe expérimentée dans le domaine de l'implantation cochléaire. L'opération doit être réalisée « mini-invasive » dans le sens d'une « chirurgie douce », c'est-à-dire avec le moins de dommages possible pour les tissus et les os. Il est également important que toute capacité auditive restante soit préservée et que le nerf auditif ne soit pas endommagé - également en vue de futurs progrès techniques et médicaux.
12.Puis-je entendre à nouveau immédiatement après l’opération ?
Non. Tout d'abord, la plaie doit guérir. Cela peut prendre jusqu'à quatre semaines. Après seulement, le processeur vocal sera activé. Il doit être adapté au besoin auditif du patient. Ce calibrage doit être revu et affiné régulièrement. Le réglage est réalisé dans des centres spécialisés d'implantation cochléaire. Il convient à veiller qu'une consultation d'un médecin soit toujours possible. Le but de l’adaptation du processeur vocal est que le patient puisse entendre et distinguer le spectre complet des bruits, des sons et des voix. Cela peut être réalisé très rapidement, ou peut aussi prendre des mois, voire des années. Des thérapeutes spécialisés vous soutiennent pendant ce processus. La volonté d'apprendre et la patience du patient sont indispensables.
13.Si je suis sourd ou gravement malentendant des deux oreilles, dois-je avoir deux IC ?
Oui, car entendre des deux côtés est plus efficace qu'entendre d'une seule oreille. Il est
recommandé d'en discuter avec le médecin traitant. C'est important que les deux oreilles soient équipées de manière optimale avec un système auditif. Dans certains cas, il peut être utile d’utiliser un IC sur une oreille et de se servir d'un appareil auditif sur l’autre. Dans ce cas les experts parlent d'audience bimodale. Il est évidemment avantageux d'entendre des deux oreilles (ouïe binaurale), car les sons ambiants sont plus faciles à identifier et à localiser et l'intelligibilité vocale est meilleure. Ceci aide à l’école, au travail et pendant les loisirs, réduit les dangers de la circulation et soutient le plaisir de la musique.
14.Est-ce qu'un IC est aussi une option si je ne suis sourd que d'une oreille ?
Entretemps, grâce au progrès technique : oui. Les personnes qui entendent bien d'une
oreille et qui sont sourdes de l'autre ont une meilleure audition et compréhension après l'implantation d'un IC dans l'oreille "morte". L'acouphène, qui va souvent de pair dans de tels cas, est généralement améliorée par l'IC. Cela engendre de meilleures opportunités au travail et une qualité de vie améliorée. Ceux qui entendent aussi bien de l'oreille gauche que de l'oreille droite peuvent localiser correctement des sources sonores.
15.Quel est le prix d'un IC et quels coûts les caisses de santé ou de maladie prennent-elles en charge ?
L'implantation d'un CI coûte actuellement à peu près autant qu'une voiture de la classe moyenne inférieure. Les coûts pour le suivi médical, les batteries et les pièces de rechange s'ajoutent encore. Souvent, d'autres accessoires tels que des microphones et des amplificateurs, ou un équipement de diffusion (systèmes FM) sont nécessaires pour améliorer la compréhension dans les salles de classe, les théâtres, les bureaux ou les salles de conférences. Si les conditions médicales sont données (indicateurs), les compagnies d’assurance maladie prennent en charges tous ces coûts. Toutefois, le spécialiste luxembourgeois traitant doit faire une demande de traitement à l’étranger auprès de la Caisse Nationale de Santé luxembourgeoise, qui règle ensuite les comptes avec la compagnie d’assurance maladie choisie par le patient dans le pays concerné. En principe, tous les frais couverts par l’assurance-maladie étrangère sont remboursés.
16.Est-ce que j'entends la même chose avec l'IC qu'une personne ayant une audition normale?
Non. Deux personnes n'entendent jamais exactement la même chose. Les porteurs d’IC ont une capacité d’entendre qui s’approche de la normalité. La portée et la rapidité de ce rapprochement dépendent entièrement du patient, de la durée et de la cause de la surdité, du déroulement de l'opération, de l'état de la technique et de la qualité du suivi. De nombreux porteurs d'IC se plaignent principalement de problèmes lorsqu'ils téléphonent, dans un environnement bruyant (bruit de fond) ou en écoutant de la musique.
En général, plus la technologie utilisée est moderne et le suivi qualifié et performant, moins ces problèmes sont importants.
17.Existent-t-ils différents systèmes d’IC ? Lequel devrais-je choisir ?
Actuellement, quatre fabricants proposent des implants cochléaires, qui fonctionnent tous de la même manière, mais qui diffèrent en détails techniques, en design et en accessoires. Dans la plupart des cas, ces sociétés fabriquent et commercialisent également d'autres dispositifs médicaux, comme des prothèses auditives, des appareils auditifs à ancrage osseux, des implants de l'oreille moyenne ou du tronc cérébral. Parfois, différentes aides peuvent être combinées. Le choix du meilleur système devrait être discuté avec votre médecin et la clinique spécialisée.